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La dernière étude sur la conduite de nuit réalisée par CAA-Québec montre qu’un automobiliste qui pilote un véhicule dont les lentilles de phares sont abîmées dispose, à 50km/h, de quatre longues secondes de moins pour réagir.
Un… – toutou – deux… – toutou – trois… – toutou – quatre… – toutou…
Regardez comme c’est long, quatre secondes. C’est néanmoins ce qu’a confirmé l’Association canadienne des automobilistes (CAA) par le biais d’expériences menées sur circuit fermé, à la nuit tombée et alors que les conditions atmosphériques étaient bonnes.
C’est dire que la situation pourrait être pire encore lorsqu’il neige ou qu’il pleut : un conducteur pourrait bien ne pas apercevoir à temps le piéton qui, un peu plus loin, s’apprête à traverser la rue…
60 mètres plus vite
Au fil des années, les lentilles détériorées par les intempéries, les abrasifs et les projections de débris deviennent si opaques qu’elles peuvent substantiellement réduire la capacité d’éclairement des phares.
CAA-Québec a voulu analyser l’impact sur la visibilité en conduite de nuit, ce qu’il a fait à l’aide de panneaux noirs de différentes dimensions, placés à des distances différentes. Résultat : le conducteur au volant d’une voiture dont les phares de route étaient en bon état les a aperçus 60 mètres plus rapidement qu’au volant d’une voiture dont les lentilles étaient détériorées.
« Considérant que l’on parcourt 14 mètres par seconde à une vitesse de 50 km/h, le conducteur du véhicule aux phares en bon état a disposé de quatre secondes supplémentaires pour prendre une décision et réagir en conséquence », révèle l’étude.
Une automobile sur trois
Pas mes phares à moi, dites-vous ? En êtes-vous bien certains : CAA-Québec a visité plusieurs stationnements publics et constaté qu’un véhicule sur trois présentait d’évidents problèmes d’opacité (de moyens à sévères).
L’Association a aussi constaté que si les phares de véhicules plus âgés avaient logiquement, tendance à présenter davantage d’opacité que ceux des véhicules récents, ces derniers n’étaient pas exempts du problème pour autant et pouvaient même perdre de leur luminosité dès la troisième ou la quatrième année de leur vie.
À l’opposé, plusieurs véhicules âgés de plus de 15 ans disposaient encore de phares en excellent état – s’ils étaient en verre. En effet, les phares en verre sont plus résistants aux abrasifs et aux projections de débris que ceux en plastique (polycarbonate).
À faible coût
Comment remédier au problème de la perte d’éclairement due à des lentilles altérées ? Des produits sont en vente libre, dit CAA-Québec, mais leurs résultats ne sont pas toujours durables.
Heureusement, des traitements sont offerts par des entreprises spécialisées, notamment le polissage qui restaure les lentilles de façon permanente, et ce, à faible coût.
CAA-Québec soutient que la restauration des lentilles permet de gagner jusqu’à 350 % en éclairement pour les phares de croisement et 525 % pour les phares de route.
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